Le petit café TDAH
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Une visite chez le neurologueLorsquon a un enfant souffrant de TDAH, on veut laider. En tant que parent, nous avons le besoin de sentir que nous faisons (pratiquement) tout ce qui peut être fait pour aider notre enfant. (Certains diront que nous devrions essayer le ritalin. Peut-être un jour, si la situation est trop difficile et que rien dautre na fonctionné. Mais en attendant ce jour, il reste encore beaucoup dapproches que nous pouvons essayer dutiliser). Donc, dans cet état desprit, nous avons consulté divers intervenants et spécialistes. Suite à une de ces rencontres, nous avons eu la chance davoir un rendez-vous avec un neurologue de lhôpital Sainte-Justine. (Pour ceux qui ne le connaissent pas, Sainte-Justine est un hôpital pour enfants situé à Montréal). Nous désirions une telle rencontre parce que A. a parfois des tics (plus ou moins prononcés, tout dépendant des circonstances) et que nous aimerions savoir sil avait le syndrome de Gilles de la Tourette. Si oui, alors le ritalin est à proscrire parce quil a tendance à exacerber les tics. Le monde médical étant ce quil est au Québec, nous avons du faire face à deux événements quelque peu désagréables. Premièrement, lattente: quatre mois avant de pouvoir rencontrer qui que ce soit. Le second problème fut que nous navons pas pu avoir de rendez-vous avec le médecin quon nous avait recommandé. Si jai bien compris, il ne prend pas de premier rendez-vous. Nous avons donc dû nous contenter dun rendez-vous avec un autre neurologue. Malheureusement, nous avons appris quun rendez-vous avec le second nest pas aussi souhaitable quun rendez-vous avec le premier. Mais la situation étant ce quelle est, quel choix avions-nous? Les mois passent, le rendez-vous approche. Sandra prend congé. Le téléphone sonne 24 ou 48 heures avant le rendez-vous. Il doit être reporté de quelques jours. Quelques jours plus tard, après avoir inscrit A. à lhôpital (jespère quun jour on mexpliquera le sacro-saint besoin davoir une carte pour chaque hôpital visité. La carte dassurance maladie ne pourrait-elle pas servir à cet effet? Vive la bureaucratie et les gens qui ne connaissent pas assez linformatique pour penser relier les réseaux des hôpitaux du Québec.), nous avons enfin rencontré le neurologue. Si ma mémoire est bonne, le docteur a examiné A. en lui faisant passer une série de petits tests: tiens-toi debout, assis-toi, marche, suis mon doigt, bouge ta langue, etc Il nous a ensuite annoncé ses conclusions (je ne me souviens pas exactement de ce qui a dit, mais voici le résumé): A. souffre de TDAH, dimmaturité et de problèmes de motricité fine. Bin coudonc. Jespère quil se doutait quon le savait déjà? Il nous annonce ensuite quil va nous donner une prescription pour du ritalin. Quelque peu déçu (et ayant espéré quen consultant un neurologue, on nous propose une autre approche), je demande au médecin sil connaît une autre manière de traiter A. qui nimpliquerait pas de ritalin. Il me répond, lair presque méprisant, que les massages pis toutes ces affaires là, ça ne vaut rien. Je lui explique que, craignant le syndrome de La Tourettte, nous croyions que le ritalin était à proscrire. Il nous dit queffectivement, A. a des symptomes de la maladie mais que si les tics saggravent lors de la prise de ritalin, de retourner le voir pour changer la dose ou essayer un nouveau médicament. Çeci ne nous en dit pas plus. A-t-il le syndrome? Ne la-t-il pas? Peut-être est-ce tout simplement impossible de le déterminer sans vivre une situation plus difficile. Je trouve malgré tout risqué de lui donner du ritalin dans de telles conditions. Déchirés entre le désir de lenvoyer gentiment promener et celui de quitter son bureau, nous avons laissé la lassitude nous emporter vers la sortie. Sandra voulait immédiatement jeter la prescription. Jai préféré la conserver, on ne sait jamais. Je crois que ma déception suite à cette rencontre découle de divers facteurs. En voici quelques-uns:
Jai peut-être lair de me prendre pour un autre en vous racontant tout ça. Qui est-il pour comparer son approche à celle dun neurologue? vous demandez-vous? Je ne suis quun parent qui soccupe de son petit. Et jessaie de trouver des approches que personne dautre ne semble considérer. Est-ce que je crois être en mesure de guérir A.? Non. Mais depuis quelque temps, les efforts de Sandra et les miens font en sorte quA. se porte beaucoup mieux quavant. Il reste énormément de chemin à faire, mais au moins, nous avons déjà progressé. Réflexion intéressante de Sandra: après avoir consulté des psychologues, des psycho-éducateurs et un neurologue, tout ce quon nous a proposé tourne toujours autour du ritalin. Nous avons fort probablement besoin daide extérieur, mais de plus en plus, nous commençons à constater que cette aide nexiste tout simplement pas. Alors où se tourner? Dès quon mentionne nos opinions concernant le ritalin, cest comme si on nous fermait la porte au nez. Nous DEVONS commencer par ça, sinon... Heureusement quil existe des groupes de parents qui essaient de sentraider. Le goupe de mesdames Fugère et Daumas-Saab nous a beaucoup aidé, mais elles doivent maintenant soccuper dautres parents. Jai lancé la liste de discussion pour tenter de réunir certains parents qui, comme nous, ont besoin de parler et de saider. Je commence à croire que les parents sont une meilleure ressource que le milieu médical. |